Le titre de cet article est aussi, et avant tout, celui d'un ouvrage d'Albert Camus dont on commémore cette année la disparition en 1960 sur une route de l'Yonne.
Les "Lettres à un ami allemand" sont au nombre de quatre, écrites en 1943 et 1944. Elles sont nées du combat résistant de Camus et en proposent une interprétation à la fois morale, politique et philosophique.
Ecoutons Camus dans sa préface :
"Lorsque l'auteur de ces lettres dit "vous", il ne veut pas dire "vous
autres Allemands", mais "vous autres nazis". Quand il dit "nous", cela
ne signifie pas toujours "nous autres Français" mais "nous autres
Européens libres". Ce sont deux attitudes que j'oppose, non deux
nations...".
.../...
À partir d’un constat de départ commun selon lequel le monde n’a pas de sens, l’auteur des Lettres
dénonce chez son interlocuteur l’absence de toute morale humaine et
l’affirmation de l’équivalence du bien et du mal, alors qu’on ne peut
désespérer de l’homme, seul être qui crée du sens en
luttant pour la justice et le bonheur.
A rapprocher du livre de Heinrich Böll "Lettres de guerre", lui aussi Prix Nobel de littérature et lui aussi témoin et acteur de cette tourmente destructrice.
Autre oeuvre d'Albert Camus, qui a aujourd'hui une résonance évidente dans les jours sombres et troublants du confinement que nous vivons : "La Peste".
A lire ou à relire, sous un éclairage particulier...
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