A peine l’occupant chassé de France, les autorités avaient fait appel à la main-d’œuvre allemande. Le pays était exsangue, avec des quartiers, voire des villes entières détruites, des infrastructures au plus mal, un réseau ferroviaire en piteux état, le rationnement toujours d’actualité. Beaucoup de ces soldats ne connaissaient pas la France.
Fabien Theofilakis,
maître de conférences à la Sorbonne, décrit cette histoire peu connue
dans son ouvrage sur les prisonniers de guerre allemands (écouter l'interview ICI ). .../...
Environ 34000 hommes vont être employés au déminage-désobusage, 50000 travailleront dans les mines de charbon du Nord. En comparaison, la situation de la majorité des prisonniers employés à l’agriculture est plus enviable. Ainsi, ils participent aux temps forts de la vie agricole, comme la fête des moissons, la distillation de l’alcool, etc. Ce n’est pas pour autant la dolce vita.
1947 sonne la fin du statut des prisonniers de guerre. Mais la France, qui a cruellement besoin de main-d’œuvre, propose aux Allemands de rester ou de venir d’outre-Rhin en tant que travailleurs libres. Ils seront 137 000 à opter pour ce statut dans un premier temps, et environ 40 000 d'entre eux resteront en France dans les années 1950.
Un très beau film danois (la France n'étant pas le seul pays concerné) est sorti en 2017 sur le sujet: "Les Oubliés" , dont vous pouvez VOIR LA BANDE-ANNONCE ICI .
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