L'école du Bauhaus en Allemagne au début du XXe siècle a révolutionné la façon de concevoir les arts appliqués et son influence a largement essaimé sur le plan international.
En France, depuis la victoire prussienne de 1870, on considère que la supériorité allemande tient pour beaucoup dans ses compétences industrielles, scolaires, et universitaires.
Si les arts et la culture restent, pour les Français, leur domaine inébranlé, il n'en est pas tout-à-fait de même pour les Arts appliqués (angewandte Künste) qui allient conception artistique et réalisation artisanale ou industrielle. .../...
En 1910, le Salon d’Automne de Paris présente une exposition d’arts appliqués bavarois. Le public découvre au Grand Palais treize pièces aménagées et décorées par des artistes allemands sur le thème « La maison d’un amateur d’art ». L'architecte Richard Riemerschmid (1868-1967) est chargé de la réalisation de la chambre à coucher de "Monsieur" et c'est Marcel Breuer (1902-1981) qui, au Salon des artistes décorateurs de 1930, présentera la chambre de "Madame" qui porte la marque de sobriété et d'élégance prônées par le Bauhaus.
La France de l'époque entre en concurrence avec l'Allemagne, une concurrence économique qui, à la suite de chacune des guerres, a remplacé les enjeux militaires. Les arts appliqués allemands sont critiqués au nom d'une supériorité du goût français.
En fait, c'est la stratégie de production qui diffère. Les Allemands encouragent
particulièrement la fabrication à grande échelle et la plus large
diffusion auprès du public, ce à travers des associations d’artistes,
d’artisans et d’industriels. Pour les deux pays, ce domaine était économiquement très porteur.
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