vendredi 7 janvier 2022

Huit mois trop tôt...

 

Aujourd'hui, ce qu'il reste du mur de Berlin attire les touristes. Mais avant qu'il ne s'effondre il y a trente ans, il déchirait une nation et représentait tous les dangers pour ceux qui voulaient rejoindre l'Allemagne de l'Ouest.

Après plusieurs mois de préparation, un jeune ingénieur, Winfried Freudenberg, met son plan à exécution : rejoindre Berlin-Ouest avec sa femme depuis la RDA à bord d'un ballon à gaz fabriqué de leurs mains. Le couple commence à le gonfler dans des jardins ouvriers à Blankenburg au milieu de la nuit, mais un voisin le remarque et alerte la police.

Le ballon n'est à ce moment-là pas totalement gonflé, il ne pourra transporter deux personnes. Ils ont trente secondes pour déterminer de ce qu'ils veulent faire. Ils décident que Winfried parte et que Sabine reste ; elle se cache dans les buissons et le regarde s'envoler.

Après ce départ précipité, Winfried se retrouve à la merci des vents. Assis sur une poutre suspendue au ballon, il ne parvient pas à contrôler l'engin. En l'absence de valve de régulation qui permet de descendre, il prend très vite de l'altitude et atteint les 5000 mètres - il y fait moins 20 degrés.

Son vol s'achève cinq heures plus tard : le ballon s'écrase côté ouest à Berlin-Zehlendorf. Dans l'après-midi, quelqu'un a découvert son corps dans un jardin au bord du lac.

À peine quelques mois plus tard, le soir du 9 novembre, un miracle se produit : la chute du Mur de Berlin. Sabine, elle, est sous le choc. Elle ne réussira à passer à l'Ouest que quelques semaines plus tard. A quelques mois près, ils auraient célébré ensemble l'événement libérateur.

Un livre retrace l'aventure tragique : Caroline Labusch -" Ich hatte gehofft, Wir können fliegen"

 

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