Les vampires sont immortels, s'ils échappent aux balles en argent ou aux pieux de bois. Le temps n'a pas de prise sur eux, ce qui n'empêche pas de fêter l'anniversaire du plus célèbre d'entre eux...
En 1922, parvenu à l’âge canonique de 27 ans, le cinéma se devait de renouveler son arsenal. Le cinéaste allemand Friedrich Wilhelm Murnau entreprit donc d’apeurer le public berlinois avec Nosferatu le vampire, dans la foulée de ses précurseurs expressionnistes Robert Wiene et Paul Wegener (Le Cabinet du docteur Caligari et Le Golem, films tous deux sortis en 1920). .../...
Adaptation plutôt fidèle du roman Dracula (1897), de Bram Stoker (dont Murnau et ses associés avaient omis d’acquérir les droits, voilà pourquoi le vampire des Carpates a changé de nom), Nosferatu le vampire a défini les règles qui ont gouverné le cinéma vampirique pour le siècle à venir.
Tout ce qui fait la permanence du mythe vampirique depuis la fin du XIXe siècle est déjà présent chez Murnau : l’érotisme et la souffrance, la maladie et la contagion, l’incompatibilité entre le jour et la nuit.
En cette période de Halloween, Nosferatu est un invité qui s'impose à sang pour sang...
Source : journal "Le Monde", mars 2022
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