Petit retour en arrière dans le cinéma français (on pourrait parler de "flashback"...).
Drôle de personnage qui, après avoir dirigé les célèbres studios allemands de la UFA, dans les années 30, s’installe à Paris au printemps 1940. Sa mission ? Produire des films doucereux, chargés d’endormir le patriotisme français.
Greven aime le cinéma. Et tant pis — ou tant mieux — si les films choisis déplaisent à Goebbels. C’est avec un plaisir pervers qu’il produit des œuvres peu conformes avec l’idéologie nazie : La Symphonie fantastique, de Christian-Jaque (1942), et Le Corbeau, d’Henri-Georges Clouzot (1943).Mais il sait aussi se montrer implacable. Harceler Edwige Feuillère qui
refuse de travailler pour la Continental après que la firme a racheté
son contrat. Forcer Danielle Darrieux à prendre, avec d’autres vedettes,
un train pour Berlin, en 1942, pour la première allemande de Premier Rendez-vous. .../...
De retour à Paris après deux séjours éprouvants en Allemagne, Harry Baur et sa femme sont arrêtés. L’acteur est enfermé dans la prison du Cherche-Midi. Libéré, il meurt en avril 1943. Et reste l'un des comédiens les plus populaires de son époque.
Source : Télérama
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