La chaîne Arte a rendu très récemment honneur à la Symphonie no 9 de Ludwig van Beethoven (1770-1827), créée voici deux siècles exactement, le 7 mai 1824.
Le compositeur allemand avait cru dans les promesses des Lumières et de la Révolution française avant de devenir – par-delà le bien et le mal – un symbole national allemand puis européen. L'émission d'Arte est revenue sur la genèse de cette œuvre maîtresse et de sa célébrissime « Ode à la joie » conclusive, sur un texte de Friedrich von Schiller (1759-1805).
Et les historiens corrigent certains mythes associés au compositeur et à sa dernière
symphonie. Par exemple : comment Beethoven, en dépit de ses idéaux
révolutionnaires, est demeuré un musicien issu de la cour et dépendant
financièrement de la noblesse ; comment le compositeur « surfe sur la vague »,
ainsi que le dit le musicologue Ulrich Konrad, quand il choisit un
célèbre poème déjà mis de très nombreuses fois en musique par d’autres… .../...
A l’ouverture du Palais des festivals de Bayreuth, en 1876, Wagner dirige la Neuvième – elle demeurera la seule œuvre à y être donnée en dehors de celles de l’auteur de la Tétralogie.Les choses se gâtent avec l’arrivée des nazis au pouvoir : le finale de la symphonie du « grand héros du peuple allemand », selon Adolf Hitler, sert d’hymne olympique aux Jeux de Berlin en 1936...
Récupérée par des mouvements d’ultragauche comme par des régimes d’extrême droite au moment du bicentenaire de la naissance de Beethoven, l’« Ode à la joie » trouve sa neutralité désintéressée quand le Conseil de l’Europe, en 1972, en fait l’hymne européen, célébrant ainsi l'idéal de fraternité que Beethoven partageait avec Schiller.
---> Un rappel de l'Ode à la joie ICI .
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