Des mémoires pour demain

Au sud-ouest de Berlin se trouve le Château de Genshagen.  Successivement occupé par l'administration soviétique après la seconde guerre mondiale, puis transformé en école d'agriculture sous la RDA, il héberge depuis 1993 l'Institut politique franco-allemand (rebaptisé Fondation Genshagen en 2005) chargé de réfléchir aux relations entre les deux pays. 

Au cours des 25 dernières années, des artistes ont fait du château et du parc de Genshagen un lieu de rencontre et d'éducation artistique. La Fondation Genshagen attache en effet une importance primordiale à l'art et à la culture pour l'identité européenne et le vivre ensemble européen dans la paix et la démocratie.  

En 1998, l'historien, philosophe et grand médecin Philippe Meyer découvre le lieu et, malgré qu'il ait souffert à travers sa famille des atrocités nazies, il se fait le chantre de la culture allemande jusqu'à sa disparition en mai 2020.

Il nous laisse un ouvrage posthume "Mémoires pour demain - un médecin français sur le chemin de Genshagen", où il passe en revue l'esprit et le patrimoine germanique. Dans son panthéon personnel, Goethe, Beethoven et Max Planck prédominent.   "Faire connaître le voisin" est l'idée maîtresse de l'ouvrage.

 
Au gré de ses promenades et de ses rencontres dans l’Allemagne de la Wiedervereinigung, l’auteur nous invite aussi à découvrir la « grâce d’un peuple », à la suite de Mme de Staël, Heinrich Heine, Albert Schweitzer, Stefan Zweig ou Romain Rolland.

"Mémoires pour demain", de Philippe Meyer (Odile Jacob).