La Bavière peut, entre autres célébrités, s'enorgueillir d'avoir vu naître à Münich Richard Strauss (1864-1949), compositeur et chef d'orchestre allemand, connu du grand public grâce avant tout à ses trois opéras Salomé, Elektra et Le Chevalier à la rose.
Strauss signifie "bouquet" (et accessoirement "autruche"...) et c'est un patronyme très répandu dans les pays germaniques, à tel point qu'il n'existe aucun lien de parenté entre Richard Strauss et les deux Johann Strauss, père et fils, les rois de la valse, originaires de Vienne, en Autriche.
La rencontre avec l'écrivain, poète et dramaturge autrichien Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) marquera un tournant décisif dans la carrière du compositeur. Hofmannstahl écrira les livrets de plusieurs opéras de Strauss.
S'il accepte de se soumettre au pouvoir nazi afin de pouvoir continuer à travailler, il n'adhérera jamais à l'antisémitisme du régime : ainsi, il refuse que le nom de son ami, l'écrivain autrichien d'origine juive Stefan Zweig (1881–1942), soit retiré du livret de La Femme silencieuse.
Le 30 avril 1945, les troupes américaines, voulant installer leur Q.G. dans sa somptueuse villa de Garmisch-Partenkirchen, sont accueillies par le compositeur, âgé de 80 ans, qui prononce cette formule restée fameuse : "Je suis Richard Strauss, le compositeur du Chevalier à la Rose et de Salomé. Laissez-moi seul."
La maison ne sera pas saisie. Et les actuels propriétaires, ses arrière-petits-enfants, n'autorisent que rarement les visites.
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