Ils reconstituent des moments d’irrationalité, de décalage, de dérapage, où les objets du quotidien semblent soudainement animés de pouvoirs surnaturels, comme dans ces phénomènes de « Poltergeist » (esprit frappeur) qui ont régulièrement défrayé la chronique dans les années 1970-1980.
Se servant de la photographie comme d'un témoignage des phénomènes occultes, les Blume multiplie les effets visuels, créant ainsi un univers étrange, irrationnel et jubilatoire où les objets du quotidien semblent soudainement animés de pouvoirs surnaturels.
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Sur la scène allemande de la fin du 20e siècle, les Blume ont occupé une position diamétralement opposée à celle de Bernd et Hilla Becher. Par rapport à ces derniers, qui ont incarné une tendance documentaire, objective et conceptuelle, pour ne pas dire « froide », de la photographie germanique, les Blume contrastent par leurs mises en scènes subjectives, ludiques et souvent pleines d’humour. Leur oeuvre maîtresse, datée de 1984, s'intitule "Wahnzimmer", jeu de mot sur le « salon-salle à manger », qui se dit « Wohnzimmer » en allemand, et le mot « Wahn » qui signifie « démence ». Datée de 1984, l'oeuvre s’inscrit parfaitement dans ce registre de « folie domestique » qui a tant intéressé le couple. Dans une autre série datée de 1985, «Küchenkoller» («Cuisine en furie»), Anna, dans sa cuisine, est attaquée par les patates qu'elle tente d'éplucher...
Leur carrière artistique a malheureusement pris fin en 2011 avec la disparition de Bernhard Blume.
Pour aller plus loin, un ouvrage :
Anna & Bernhard Blume - "La Photographie Transcendantale" de Clément Chéroux
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