Parmi ses commanditaires figurent l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche – dont il réalise un buste – ainsi que sa fille, Marie-Antoinette. Sa carrière semble alors toute tracée et promise au succès.
Mais dans les années 1770, sa vie bascule : l’homme tombe malade et, en 1774, il se voit refuser la titularisation à son poste de professeur. En cause ? Sa santé mentale, qui, selon certaines rumeurs, lui ferait défaut. Messerschmidt se résout alors à quitter Vienne. Après avoir essayé de s’établir à Munich, il trouve finalement refuge à Presbourg (actuelle Bratislava), capitale du royaume de Hongrie..../...
C’est au même moment qu’il débute la série pour laquelle, il est si célèbre aujourd’hui : celle dite des « Têtes de caractère ». Visages contractés, traits crispés, expressions forcées… Réalisés dans un alliage d’étain, ces autoportraits (car il s’agit bien de l’artiste !) l’occuperont jusqu’à la fin de sa vie, en 1783.Après sa mort, 49 des 69 têtes retrouvées dans son atelier par son frère seront exposées, en 1793, faisant se déplacer les curieux venus observer ces bustes tels des phénomènes de foire. C'est à cette occasion qu'on attribue à cette série singulière le nom de « Têtes de caractère » ( Homme de mauvaise humeur, Espiègle forcé, Homme vexé, Homme qui pleure comme un enfant, Homme souffrant de constipation…).
En 1932, le psychiatre et historien d’art Ernst Kris s’intéresse au cas Messerschmidt. D'après Kris, l'artiste souffrait même de schizophrénie. Il semble cependant que le sculpteur fréquentait aussi la haute société et avait retrouvé vers la fin de sa vie une certaine stabilité.
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