1924-2024. Un autre monde. Une autre époque. les deux images de Paris à 100 ans ont certes des formes qui subsistent, mais la vue d'ensemble est totalement floutée. Au moment d'accueillir ses troisièmes Jeux olympiques (après 1900 et 1924), la capitale française n'a plus rien à voir avec cette ville qui sortait éreintée et brisée de la Première Guerre mondiale.
Le coût des Jeux de 1924 a été établi à 15 millions d'anciens francs, soit 22 867 euros. Rien à voir avec le budget alloué à Paris un siècle plus tard (près de 9 milliards d'euros d'après les dernières estimations). C'est dans l'enceinte du stade de Colombes que défilent, sous les yeux du président français Gaston Doumergue et du Prince de Galles, les 44 délégations présentes. Mais pas l'Allemagne. Les cicatrices de la guerre étaient encore trop visibles. .../...
C'est une période de tension internationale avec l'Allemagne depuis l'invasion de la Ruhr en 1923 où la France envoie des troupes coloniales pour contraindre l'Allemagne à payer ses dettes de guerre. Et l'entre-deux-guerres marque également l'avènement du nationalisme dans le sport. De plus, la parité des genres a encore du chemin à faire : au total, 3 089 athlètes sont présents à Paris dont... 135 femmes.
Certains athlètes laisseront leur nom à la postérité durant ces Jeux , comme le Finlandais Paavo Nurmi, (deux victoires sur le 1 500 m et le 5 000 m courus à moins de deux heures d'intervalle !). Un autre sportif survolera la compétition, avant de bondir de liane en liane quelques années plus tard à Hollywood :
Johnny "Tarzan" Weissmuller, quatre fois médaillé dans les bassins.
La liesse populaire qui accompagne tous ces exploits aidera à panser les
plaies de la guerre dans un Paris en pleine reconstruction. Cent ans après, les J.O. restent le plus grand événement culturel et cosmopolite. Jeux Olympiques et Jeux de Sociétés...
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