lundi 8 novembre 2021

8-9 Novembre 1923 : le Putsch de la Brasserie


1923 (que les Allemands surnomment l'«année inhumaine») a mal commencé.  Le 11 janvier, les troupes franco-belges occupent le bassin de la Ruhr, principale source de richesse du pays, pour obliger les Allemands à verser les réparations de guerre auxquelles le traité de Versailles les a condamnés.

L'instabilité politique et la «résistance passive» à l'occupation étrangère entraînent des licenciements et des grèves dans tout le pays ainsi qu'une vertigineuse flambée des prix.

En octobre 1923, il faut compter plusieurs dizaines de milliards de marks pour s'offrir... un dollar américain ou une baguette de pain !  La Bavière refuse la dictature momentanée des Prussiens de Berlin. Elle proclame le même jour son propre état d'urgence.  La menace du séparatisme bavarois plane sur le pays. C'est le moment que choisit Hitler pour tenter de se saisir du pouvoir à Munich.

 Le 8 novembre, dans une grande brasserie de la capitale bavaroise, le Bürgerbraükeller, 3 000 bourgeois écoutent les trois principaux dirigeants du Land.   La brasserie est brutalement investie par les militants du parti nazi. Leur chef ou Führer, Hitler, monte sur l'estrade et convainc ses partisans de s'emparer du ministère de la guerre du Land de Bavière. Mais une centaine de policiers barre la route à sa troupe.    Dès les premiers coups de feu, les agitateurs se débandent piteusement, leur chef le premier.    Seul, le général Lüdendorff fait face à la mitraille. On relève seize morts.

Le «putsch de la Brasserie» débouche sur un fiasco complet. Hitler est arrêté deux jours plus tard et sera condamné le 1er avril 1924 à cinq ans de prison dont il n'effectuera que neuf mois.

Il quitte la forteresse de Landsberg le 20 décembre 1924 avec un épais manuscrit sous le bras. Il y annonce son projet politique pour l'Allemagne.    Le titre ? Mein Kampf...

Source : herodote.net / DZ

 

 

 

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