Käthe Kollwitz (1867-1945) , sculptrice, graveuse et dessinatrice allemande, dont l’œuvre figure parmi les plus représentatives du XXe siècle aura vécu sous trois régimes tumultueux : l’Empire allemand, la république de Weimar et le Troisième Reich. Elle est née le 8 juillet 1867, à Königsberg, en Prusse orientale, dans une famille imprégnée d’éthique humaniste.
À 17 ans, elle découvre et admire Rubens à la Pinacothèque de Munich. Après ce voyage, elle étudie le portrait à la Künstlerinnenschule de Berlin. À 24 ans, en 1891, elle se marie avec Karl Kollwitz, qui deviendra médecin dans un secteur défavorisé de Berlin. La fréquentation régulière de la misère dans ces quartiers populaires aura une influence certaine sur son art.
En 1904, elle a l’occasion de visiter Paris. « Paris bezauberte mich » (Je suis tombée sous le charme de Paris) écrit-elle. Elle y prend des cours à l’Académie Julian et a la chance de visiter les ateliers de Rodin et de Steinlen. Elle rencontre aussi la peintre Paula Modersohn-Becker. En juin 1932 puis en février 1933, elle signe, avec son mari, un appel urgent à l’unité contre le NSDAP et doit alors démissionner de l’Académie des Arts de Berlin.Le couple Kollwitz est vite menacé de déportation mais protégé grâce à sa notoriété.Féministe avant l’heure, Käthe Kollwitz a été cofondatrice de l’association « l’art au féminin » et fut la première à être admise à l’Académie des Beaux-Arts de Prusse et à y enseigner en 1919.
Parmi ses pères spirituels, on trouve entre autres Zola et Ibsen. Mais ses lectures vont également vers Hugo von Hofmannsthal, Tolstoï, Rainer Maria Rilke, Heinrich Mann ou encore André Gide et Romain Rolland. Son Journal commencé en septembre 1908 et terminé en 1943, nous éclaire sur plus de 35 années de sa vie (de ses 41 à ses 78 ans).
La plupart de ses œuvres sont conservées en Allemagne dans trois musées qui portent son nom, à Cologne, à Berlin et à Moritzburg près de Dresde, où l'artiste a passé la fin de sa vie d'août 1944 jusqu'à sa mort le 22 avril 1945.
Le talent de Käthe se manifeste dans ses gravures, lithographies, esquisses et sculptures. Mais le media témoignant peut être le mieux du caractère militant et pacifiste de son art est l’affiche : Helft Russland (aidez la Russie), Die Uberlebenden (les survivants) et Brot
(Pain) commandées par la IAH (Internationale Arbeitshilfe),
l’organisation de gauche qu’elle rejoint aux côtés d'Albert Einstein et
Maxime Gorky. La centaine d’autoportraits
qu’elle a réalisés, utilisant toutes les techniques explorées l’ont
poussé, tout au long de sa vie, à sonder sa propre personne.
Ci-après quelques liens pour vous permettre de mieux connaître cette artiste si importante :
https://blog.bibliotheque.inha.fr/fr/posts/kathe-kollwitz-partie-1.html
https://blog.bibliotheque.inha.fr/fr/posts/kathe-kollwitz-partie-2.html
https://www.kollwitz.de/fr/apercu-des-autoportraits
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