C'est le nom du concept donné par l’historienne des sciences Margaret Rossiter au début des années 1980, en hommage à la militante féministe Matilda Joslyn Gage qui, dès la fin du XIXe siècle, avait remarqué qu’une minorité d’hommes avaient tendance à s’accaparer la pensée intellectuelle de femmes.
La pensée scientifique allemande ne manque pas d'exemples de ce type. A commencer par Mileva Einstein (1875-1948), l'épouse de l'illustre Albert... Grâce aux lettres échangées entre Albert Einstein et Mileva, la communauté scientifique a commencé à se questionner sur l'importance de cette dernière dans la mise en place de la théorie de la relativité. Le 27 mars 1901, le savant lui écrit ainsi : "Comme je serai heureux et fier quand nous aurons tous les deux ensemble mené notre travail sur le mouvement relatif à une conclusion victorieuse !".
Quant à Mileva, elle témoigne dès le lycée pour filles d'un véritable don pour les sciences. Elle poursuit ses études à l'Institut polytechnique de Zürich. Seule femme à y être élève, elle y rencontre donc cet autre surdoué des sciences : Albert Einstein avec lequel elle va rapidement collaborer, et plus parce qu'affinités.
Après leur mariage en 1903, leur collaboration continue et la publication du physicien sur l'effet photoélectrique lui vaudra, en 1921 le prix Nobel. Par la suite, différents biographes d'Einstein, ainsi que les lettres de ce dernier, suggèrent l'importance non reconnue des travaux de sa femme dans les recherches du scientifique.
Bien entendu, cela ne remet pas en cause le génie intuitif d'Einstein !
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